Être au lieu d’avoir, Spirituel plutôt qu’humain, éternel à la place de matériel.
Face à la situation et aux nouveaux paradigmes, vivre avec le risque que l’autre vous apporte la mort ou peut-être la maladie.
Ma spiritualité ne m’apporte rien contre cela ! Ma spiritualité, comme mon humanité, sont des illusions. Ils nous manquent les mots, le mot, pour exprimer ce qui n’est pas de ce monde et pourtant essentiel, c’est-à-dire, peut-être, ce qui est compris autour de la Naissance et de la Mort.
Désolé si cette phrase de Teilhard de Chardin, bien belle, « Nous ne sommes pas des êtres humains vivant une expérience spirituelle mais des êtres spirituels vivant une expérience humaine. » reste une pensée, du matériel et donc du nommable, défini, des points sur une droite, un chaos organisé, bref rien.
Le principal est ailleurs, il est autrement, il est différent.
Je ne crois pas, ou plus, j’espère, je désire le supérieur à tout, l’Autre : ni grand ni beau. L’Autre, juste car celui d’aujourd’hui est fini. Je commencerai à Le nommer, peut-être comme les grecs dans leur panthéon L’appelaient Kairos, ni passé, ni présent, ni futur, opposé à Cronos – le temps linéaire, ou à Aiôn – le temps long, la destinée, ou à Hermès – le messager, l’information sur le temps.
Kairos, avec sa touffe de cheveux que l’on saisit, la justesse du coup d’œil, le point ou moment d’inflexion, l’opportunité, la divination qui se passe du raisonnement, avant c’est trop tôt et après c’est trop tard, la mélancolie, la profondeur, une porte sur une autre perception de l’univers, est sûrement une bonne et belle œuvre, terrestre et matériel, insuffisant.
L’Autre, comment le nommer, le comprendre, le saisir ? L’immatérialisation.
Le mot n’existe pas, le vide de cette absence et la confiance, du coup cela doit me ravir et me donner l’envie de patienter avec vous ici car n’ayant pas le vocabulaire, difficile de créer cela. Il y a bien l’art, avec ses silences et ses bruits, l’expression du soi pour soi en général et pour quelques artistes, l’autre expression, la présentation ou la représentation avec les outils et matériaux d’ici de la vision par cette fenêtre, à cette proximité liminaire.
«L’artiste futur ne serait-il pas celui qui, à travers le silence, mais éternellement, exprimerait une immense peinture à laquelle manquerait toute notion de dimension ? » écrit Yves KLEIN, j’ajouterai encore de lui « Ainsi, le Bleu tangible et visible sera dehors, à l’extérieur, dans la rue, et, à l’intérieur, ce sera l’immatérialisation du Bleu. »
Cette lecture pourra se continuer en écoutant les paroles de Patrice Guirao, « la mer n’existe pas » sur la musique de Michel Armengot, ARTMENGO.
Xavier, Otha en Forêt d’Othe